Ca bosse !

Heureusement que ces articles sont là pour me permettre de me rendre compte du travail accompli car parfois j’ai l’impression de m’agiter beaucoup et qu’il ne se passe pas grand chose. Je participe à pas mal d’ateliers Femmes de Bretagne qui me permettent d’acquérir un tas de compétences autres qu’agricoles (même si ce n’est pas approfondi, ils me permettent d’avoir de bonnes bases et de développer mon réseau). C’est du temps passé en dehors de la construction de ce projet, qui me fait culpabiliser un peu, c’est pourtant l’occasion de me sortir la tête du guidon et de voir du monde, ça a son importance !

La fin d’été a été propice à l’achat de matériel, à la mise en place d’un accompagnement avec la chambre d’agriculture sur la partie financière (et ce n’est pas rien !), à la préparation des fondations pour l’accueil de l’Algéco et du container.

La déclaration préalable que j’avais déposée à l’urbanisme fin août a été refusée. J’avais pourtant fait valider mon dossier sur place avant de le déposer, je suis visiblement tombée sur une personne aux compétences limitées. Bref, la raison principale du refus était que je ne prévoyais pas la gestion des eaux de pluie sur la serre, chose que je prévoyais de gérer un peu plus tard en même temps que l’insertion du bassin de récupération des eaux de ruissellement sur le terrain. Je tenais à ce que la serre soit installée avant l’hiver pour y mettre des boutures, ce ne sera pas possible. Plan B : achat d’une petite serre de 6m2 avec des étagères, c’est pas fou mais ça dépanne. Autre raison du refus : pas de gestion des eaux des toilettes sèches… « eaux » et « sèches »… l’eau sèche, ça vous dit quelque chose ? Non ? Moi non plus. On marche sur la tête. Bref, j’irai faire pipi dans le fond du jardin, cette affaire se solutionnera comme ça. J’ai donc redéposé, après moultes échanges avec l’urbanisme qui semble prendre un malin plaisir à me donner les informations au compte-goutte, une nouvelle déclaration préalable pour l’Algéco. Je ferai ensuite celle pour le container et finirai par celle de la serre et du bassin. Cela me permettra au moins d’aménager le local pendant l’hiver dans l’optique que le séchoir soit opérationnel l’été prochain.

Malheureusement les appels à projet auxquels j’ai candidaté n’ont rien donné. Je poursuis mes recherches de financements et prépare un appel à dons.

Le partenariat avec Polytech est lancé ! J’ai présenté le projet à un petit groupe d’élèves en Thermique-Energétique début septembre. Ils ont commencé à plancher sur la conception du module solaire pour le séchoir. Je suis très fière de cette étape importante et j’ai hâte de parler de l’autre partenariat qui se met en place mais est top secret pour le moment.

Cette période est marquée par une petite baisse de moral. Passer de nouveau du temps sur la déclaration préalable alors que je pensais avoir validé l’étape m’a donné l’impression de reculer. Et puis la disparition brutale de mon papa le 25 septembre a été un coup dur. Au-delà de la peine et du déséquilibre que je ressens, j’aurais aimé qu’il puisse voir la ferme et être fier des valeurs fortes du travail qu’il m’a transmises. C’était quelqu’un de passionné par son métier. J’espère être à la hauteur de ces valeurs. J’ai toujours en tête cette phrase qu’il disait : « On peut faire la fête le soir si on est capable de se lever le lendemain pour aller travailler ». En somme il y a un temps pour tout et l’un n’empêche pas l’autre. Alors travaillons et profitons !